Liliane Hilaire-Pérez

Thèmes de recherche

- Histoire des savoirs techniques (Europe moderne)

- Histoire de la technologie

- Histoire des marchés et de l’entreprise (Europe moderne)

- Histoire économique des juifs

Éléments de bibliographie

Livres

La pièce et le geste. Artisans, marchands et savoirs techniques à Londres au XVIII^e siècle, Paris, Albin Michel, collection “L’Évolution de l’Humanité”, 2013

L’invention technique au siècle des Lumières, Paris, Albin Michel, collection “L’Évolution de l’Humanité”, 2000.

L’expérience de la mer. Les Européens et les espaces maritimes au XVIII^e siècle, Paris, Seli Arslan, 1997, 384 p., 2^e édition 2006.

Livres co-édités

Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Perez, Jérôme Lamy (dir.), Global History of Techniques (19^th_-21^st c.), Turnhout, Brepols, Techné, 2023.

Liliane Hilaire-Pérez, François Jarrige (dir.), Claude Pierre Molard (1759-1837). Un technicien dans la cité, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2022.

Liliane Hilaire-Perez et Catherine Lanoë (dir.), Les Sciences et les techniques, laboratoire de l’histoire. Hommage à Patrice Bret, Paris, Presses des Mines, 2022.

Stéphane Blond, Liliane Hilaire-Perez, Valérie Nègre, Michèle Virol (dir.), Les Ingénieurs, des intermédiaires ? Transmission et coopération à l’épreuve du terrain (Europe, XV^e-XVIII^e s.), Toulouse, PUM, 2022.

Gianenrico Bernasconi, Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Perez, Olivier Raveux (dir.), Les Réparations dans l’Histoire. Cultures techniques et savoir-faire dans la longue durée, Paris, Presses des Mines, 2021

Jérôme Baudry, Jan Blanc, Liliane Hilaire-Pérez, Marc Ratcliff, Sylvain Wenger (dir.), Produire du nouveau ? Arts – techniques – sciences en Europe (1400-1900) interdisciplinaire de la nouveauté (Europe, XV^e-XIX^e siècle), Paris, CNRS, coll. Alpha, 2021.

Liliane Hilaire-Pérez, Valérie Nègre, Delphine Spicq et Koen Vermeir dir., Le livre techniques avant le XX^e siècle. A L’échelle du monde, CNRS Editions, 2017.

Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Perez et Jochen Hoock (dir.), La Technologie générale. Johann Beckmann Entwurf der allgemeinen Technologie / Projet de technologie générale (1806), Rennes, PUR, 2017.

Direction de numéros spéciaux de revues

Manuela Martini, Liliane Hilaire-Pérez et Giorgio Riello (dir.), Pratiques du travail au forfait. Métiers, techniques et sous-traitance dans une perspective euro-asiatique, XVIII^e-XXI^e siècle, Revue de Synthèse, 1-2/2019

Articles et chapitres d'ouvrages

"Aux Quinze-Vingts : de l’expertise à l’entreprise", in Liliane Hilaire-Pérez, François Jarrige (dir.), Claude Pierre Molard (1759-1837). Un technicien dans la cité, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2022, p. 57-83.

"The Codification of Techniques between Bureaucracy and the Markets in Early modern Europe from a Global Perspective", Technology & Culture, vo. 62, n° 2, 2021, p. 442-466.

"L’entreprise, laboratoire de l’histoire : au plus près de la production", Entreprise et Histoire, n° 100, 2020, p. 1-10.

Présentation

Liliane Hilaire-Pérez est professeure d’histoire moderne à Université Paris Cité, directrice d’études à l’EHESS, et membre senior de l’IUF. Elle a notamment publié L’Invention technique au siècle des Lumières (L’Evolution de l’Humanité, 2000) et La Pièce et le geste. Artisans, marchands et savoir technique à Londres au XVIII^e siècle (L’Evolution de l’Humanité, 2013). Elle co-dirige la revue Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines et la collection « Histoire, Sciences, Techniques et Société » aux Presses des Mines. Elle est co-responsable du GDR 2092 TPH (« Techniques et production dans l’histoire »).

Ses recherches portent sur l’histoire de la culture technique et de l’industrialisation au XVIII^e siècle en Europe, dans une perspective d’histoire globale visant à mettre à distance des schèmes de compréhension longtemps simplistes, linéaires et impérialistes. Après avoir analysé les mutations de l’artisanat à Londres, en lien avec la montée en puissance de la consommation et de l’économie du produit, elle travaille sur la place des juifs dans ce processus de modernisation. Alors que l’historiographie a marginalisé les juifs ashkénazes les assignant à des représentations éculées du colportage, pourtant battues en brèche dès les années 1990, elle montre, à partir des corpus nouveaux, le rôle pivot d’un milieu de quincailliers juifs dans le segment du commerce franco-anglais d’articles innovants destinés à une consommation élargie. Loin du discours nationaliste de la Révolution industrielle anglaise, sa recherche participe des décentrements qui restituent la pluralité des acteurs mais aussi des modèles économiques et des cultures techniques dans le processus de croissance du XVIII^e siècle. Adoptant une perspective opératoire et technologique de l’étude des organisations socio-économiques, elle met en évidence d’une part, la place des liens forts et interpersonnels (juifs et non-juifs), et notamment le rôle des femmes dans les entreprises ashkénazes. D’autre part, elle propose une analyse du yiddish comme langue du commerce et de la technicité marchande par une étude croisant la codicologie et l’analyse des flux grâce à une base de données relationnelle. Elle envisage d’étendre sa recherche à l’étude croisée des entreprises juives en France et en Angleterre du XVII^e au XIX^e siècle, en prenant appui sur une double comparaison, entre Paris et Londres d’une part, et entre la Normandie et les Midlands de l’autre.

Autres, distinctions

- Membre senior de l’IUF

- Présidente de l’IEHA (International Economic History Association)

Dernière mise à jour : novembre 2022