Fernando Vidal

- Histoire des sciences humaines XVIe -XXe siècle

- Les « neurocultures » contemporaines

- Personne et subjectivation dans la tradition occidentale

- Études visuelles

- Anthropologie, phénoménologie et éthique biomédicales

Éléments de bibliographie

Livres

F. Vidal & F. Ortega, Being Brains : Making the Cerebral Subject (New York, Fordham University Press, 2017)

The Sciences of the Soul: the Early Modern Origins of Psychology(Chicago, University of Chicago Press, 2011)

Livres co-édités

F. Vidal & N. Dias, éds., Endangerment, Biodiversity and Culture (New York, Routledge, 2015)

L. Daston & F. Vidal, éds., The Moral Authority of Nature (Chicago, University of Chicago Press, 2004)

Jean Starobinski – Las razones del cuerpo(Valladolid, cuatro, 1999)

Direction de numéros spéciaux de revues

F. Vidal etavec C. Tabernero, « Science in Film and the Deficit Model », Science in Context, 31(1), mars 2018.

Articles et chapitres d'ouvrages

Le « neuro » à toutes les sauces : une cuisine auto-destructrice. Sensibilités. Histoire, critique & sciences sociales, 5, 2018, 59-69.

What makes neuroethics possible? History of the Human Sciences, 2018, DOI: 10.1177/0952695118800410.

Phenomenology of the Locked-in Syndrome: An Overview and Some Suggestions, Neuroethics, DOI: 10.1007/s12152-018-9388-1.

Accuracy, Authenticity, Fidelity: Aesthetic Realism, the “Deficit Model,” and the Public Understanding of Science, Science in Context, 31(1), 2018, 129-153.

Modernizing the Miraculous Body in Prospero Lambertini’s De Servorum Dei. In R. Messbarger, C.M.S. Johns et P. Gavitt, éds., Benedict XIV and the Enlightenment: Art, Science, and Spirituality (Toronto, University of Toronto Press, 2016), 151-174.

L’expérience mélancolique au regard de la critique. Postface à J. Starobinski, L’Encre de la mélancolie (Paris, Seuil, 2012), 625-639.

La neuroesthétique, un esthétisme scientiste, Revue d’histoire des sciences humaines, 25, 2011, 239-264.

Brainhood, anthropological figure of modernity, History of the Human Sciences, 22(1), 2009, 5-36.

Brains, bodies, selves, and science: Anthropologies of identity and the resurrection of the body, Critical Inquiry, 28(4), 2002, 930-974.

vec F. Ortega) On the Neurodisciplines of Culture. In M. Meloni et al., éds., The Palgrave Handbook of Biology and Society (New York, Palgrave Macmillan, 2018), 371-390.

(avec M. Piperberg), Born Free: The Theory and Practice of Neuroethical Exceptionalism. In E. Racine & J. Aspler, éds., Debates About Neuroethics: Perspectives on Its Development, Focus, and Future (New York, Springer, 2017), 67-81.

Historical and Ethical Perspectives of Modern Neuroimaging. In J. Clausen et N. Levy, eds., Handbook of Neuroethics (Dordrecht, Springer, 2015), 535-550.

L’expérience mélancolique au regard de la critique. Postface à J. Starobinski, L’Encre de la mélancolie (Paris, Seuil, 2012), 625-639.

La neuroesthétique, un esthétisme scientiste, Revue d’histoire des sciences humaines, 25, 2011, 239-264.

Brainhood, anthropological figure of modernity, History of the Human Sciences, 22(1), 2009, 5-36.

Brains, bodies, selves, and science. Anthropologies of identity and the resurrection of the body, Critical Inquiry, 28(4), 2002, 930-974.

Présentation

Né à Buenos Aires, ancien élève du Colegio Nacional de Buenos Aires, j’ai fait des études de psychologie et d’histoire et de philosophie des sciences aux universités de Harvard, Paris I et Genève; j’ai été pensionnaire étranger à l’ENS (rue d’Ulm) et suis habilité à diriger des recherches par l’EHESS. Depuis 2012 je suis Directeur de recherche de l’Institution Catalane de Recherches et d’Études Avancées (ICREA), rattaché d’abord au Centre d’Histoire des Sciences de l’Université Autonome de Barcelona, puis (dès septembre 2018) au Medical Anthropology Research Centerde l’Université Rovira i Virgili, où je suis également professeur. Avant cela, j’étais Chargé de recherche permanent à l’Institut Max Planck d’histoire des sciences, Berlin.

Mon travail porte sur l’histoire des sciences humaines depuis le XVIe siècle, particulièrement sur les manières dont les savoirs et les valeurs s’articulent pour donner lieu à des concepts et des pratiques concernant l’être humain. Les liens corps-esprit-personne sont au cœur de mon étude des métamorphoses de la « psychologie » entre la Renaissance et les Lumières (The Sciences of the Soul), puis des recherches plus récentes sur le « sujet cérébral » comme figure de la modernité et sur les « neurocultures » et les formes des subjectivations contemporaines qui l’incarnent (Being Brains: Making the Cerebral Subject).

L’articulation des savoirs et des valeurs se retrouve au centre d’ouvrages collectifs comme The Moral Authority of Nature et Endangerment, Biodiversity and Culture, ainsi que des travaux sur des questions qui peuvent paraître éloignées, tels que les miracles au XVIIe et XVIIIe siècle (leur relation avec la psychophysiologie de l’âme), l’historiographie (comment les discours historiques façonnent les champs dont ils font l’histoire), ou l’œuvre de Jean Starobinski (dont j’ai rassemblé, en 1999, une sélection d’études sur « le corps et ses raisons »).

Dans la continuité de ces lignes de recherche, notamment des travaux sur l’histoire des discours sur corps-esprit-personne, j’ai initié un projet international et transculturel portant sur l’anthropologie et la phénoménologie de syndrome d’enfermement (locked-in syndrome). Outre les dimensions anthropologiques et phénoménologiques, il s’agira d’explorer l’impact que cette maladie et d’autres telles que les démences et les « troubles de la conscience » peuvent avoir pour la notion et les pratiques de la personne qui prévalent en Occident depuis le XVIIe siècle.

Dernière mise à jour : décembre 2018