Des membres du CAK aux Rendez-vous de l'histoire de Blois 2021

Des membres du Centre Alexandre-Koyré interviendront aux Rendez-vous de l’histoire de Blois qui se tiendront du 6 au 10 octobre 2021.

• Automation et travail du clic, hier et aujourd’hui : Le phénomène des usines à calcul (XVIII^e-XXI^e s.) - Table ronde, 8 octobre de 11h30 à 13h (Hôtel de ville – Salle des Mariages)

L’ingrédient secret de l’intelligence artificielle actuelle est le micro-travail, des activités de calcul de données réalisées par une main d’œuvre sous-payée. L’existence de ce "travail mental" est attestée depuis le XVIIIe siècle. Des chômeurs ou des femmes exclues du marché du travail étaient recrutés pour fabriquer des tables logarithmiques ou des cartes astronomiques. Dans la mesure où le phénomène des "ordinateurs humains" (human computers) a survécu à l’essor de l’électronique, il est urgent de l’analyser avec les outils de l’histoire des sciences et de la sociologie des techniques.

Avec Charlotte Bigg (CNRS, CAK).

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• L’hôpital, l’atelier et le jardin : apprendre son métier, du XVII^e au XIX^e siècle - Table ronde, 8 octobre de 17h15 à 18h45 (Chocolaterie de l’IUT – Salle 214)

Entre le XVII^e et le XIX^e siècle, de Rochefort à Leyde en passant par Paris, des groupes à première vue éloignés (apothicaires, jardiniers, chirurgiens et horlogers) ont cependant en commun d’apprendre leur futur métier dans des lieux où ils seront amenés à l’exercer par la suite. Dans un hôpital, un jardin ou un atelier, les aspirants bénéficient des conseils et des explications de savants établis. S’y développe alors une relation entre enseignants et apprentis, fondée sur la transmission de savoirs, de gestes, d’outils. Les connaissances théoriques côtoient les démonstrations pratiques et le lieu d’apprentissage se fait lieu de travail. Comment les lieux définissent-ils le mode de transmission des savoirs ? À l’inverse, de quelle manière ces savoirs peuvent-ils reconfigurer les lieux où ils sont transmis ? En créant un dialogue entre ces groupes et ces époques, nous soulignerons la manière dont leur identité de métier se construit par des interactions dans ces lieux spécifiques.

Doctorant.e.s CAK : Laurence Lippi, Abigaëlle Marjarie, Bertrand Paoloni, Laura Pennanec'h, Bérengère Pinaud

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• Le travail des cartographes : pouvoirs et politiques de l'espace à l'époque moderne - Le Lab du jeune chercheur, 9 octobre de 9h30 à 11h (Site Chocolaterie de l'IUT - Amphi 2)

Dans cette table ronde, les discutant·e·s investissent la question des "opérations cartographiques" (Besse/Tiberghien, 2017) au prisme du travail des cartographes. La discussion sera centrée sur leurs pratiques, dans leurs dimensions conceptuelles et matérielles, pour explorer à nouveau frais la relation entre cartographies et pouvoirs à l'époque moderne. Cette période d'institutionnalisation des savoirs sur l'espace constitue effectivement un angle privilégié pour approcher le geste des cartographes, fabriquant, gravant, commercialisant ou enseignant. En prêtant une attention particulière à cinq objets cartographiques produits dans l'espace européen, des globes de Coronelli au parterre géographique de l'Observatoire royal de Paris, en passant par une carte probablement gravée de la main du roi de Suède, les discutant·e·s travailleront au plus près des opérations des acteurs et de la matérialité des supports, sans renoncer à des problématisations plus conceptuelles sur l’objet carte.

Avec Dalia Deias (Univ. Bordeaux) et Geoffrey Phelippot (doctorant EHESS, CAK).

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