Type d'appel et date limiteAppel à communications
Date(s) limite(s) :

Réseaux du soin de l’Antiquité à nos jours

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Appel à communications314.03 Ko
Chercheur(s) associé(s) Laura Pennanec'h Bérengère Pinaud
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"Faire l’histoire des réseaux du soin : acteurs, espaces et pratiques de l’Antiquité à nos jours"

Depuis le milieu des années 2010, la notion de réseau occupe une place grandissante dans le champ des études historiques. Comme le rappelle Laurent Beauguitte, l’analyse des réseaux sociaux provient de la sociologie des années 1950 – 1960, via les écoles de Manchester et de Harvard. Appliquée à l’histoire, l’analyse de réseau consiste alors à utiliser des méthodes quantitatives — et pourquoi pas de visualisation des données —  afin de rendre compte d’un phénomène relationnel dans un cadre historique. Toutefois, contrairement aux craintes des historiens, la méthode quantitative ne supplante pas l’approche qualitative, les deux s’avérant complémentaires l’une de l’autre.

En histoire de la médecine, l’analyse de réseaux reste marginale. Elle se réduit bien souvent aux biographies individuelles des acteurs qui valorisent la figure du savant, souvent au détriment du fonctionnement collectif et relationnel des professions médicales. Cependant, bien que ces travaux mettent en lumière les réseaux d’acteurs dans les professions du soin, ils ne s’appuient pas explicitement sur le concept des réseaux de sociabilité.

L’objectif de cette journée d’études qui se tiendra les 13 et 14 avril 2023 au Campus Condorcet (Aubervilliers) sera par conséquent de se saisir de l’analyse de réseaux et de l’appliquer à l’histoire de la médecine et de la santé, de l’Antiquité à nos jours. Cette nouvelle méthode permettra ainsi de revisiter un certain nombre de sources (données cartographiques, inventaires après-décès, correspondances épistolaires, etc.) afin de révéler les réseaux à la fois personnels et professionnels qui structurent les communautés médicales. On pourra penser à plusieurs manières d’étudier les réseaux et leurs formes : l’approche prosopographique qui, par la mise en relation de sources diverses, souligne la place des professions médicales dans les milieux savants. Une approche biographique qui s’intéresserait aux espaces, aux cercles fréquentés et qui éclairerait un contexte historique plus large à partir de la trajectoire de vie de l’individu. Quant à elle, l’approche quantitative met en avant les structures, les récurrences, les failles, les logiques des réseaux, par un échantillonnage de données tirées de sources historiques. Enfin, l’approche spatiale met en lumière l’interconnexion des communautés médicales et d’autres professions (artisans, botanistes, éditeurs, marchands, etc.) ou au contraire son absence ; cet angle peut en outre inclure des outils de visualisation (cartes, graphiques relationnels…). Les pistes de travail présentées ci-dessus ne sont pas exclusives et nous invitons les participant.e.s à proposer d’autres approches lors de la soumission de leur communication.

Informations pratiques :

- projets à rédiger en français dans la limite d'une demi page (1500 signes, espaces compris)

- à envoyer à berengere.pinaud@ehess.fr et laura.pennanech@ehess.fr

Les propositions de jeunes chercheur.es (post-doctorant.es ou doctorant.es) sont particulièrement bienvenues.

Dans l’optique d’un projet de publication, les participant.es retenus devront soumettre un texte de leur communication au plus tard le 1eravril 2023.

Comité d’organisation : Laura Pennanec’h et Bérengère Pinaud (doctorante, CAK)

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